Les bouquetins à Champagny

A chaque printemps, les bouquetins se retrouvent en nombre dans le vallon classé de Champagny-le-Haut. A la sortie de l’hiver, ils ont besoin de faire le plein de protéines et se retrouvent sur les premières zones où l’herbe apparait.

Le bouquetin est une espèce protégée, non chassée depuis la création du Parc National de La Vanoise. L’être humain n’est pas une menace pour eux. Et leur stratégie de défense est l’enrochement. Ces ongulées sont donc facile à observer actuellement à Champagny.

Un rendez-vous annuel
Les bouquetins sont présents sur la commune d’avril à juin, entre La Couaz, Le Bois, Friburge (photo ci-dessus) et Le Laisonnay. La configuration topographique du vallon permet aux animaux de faire des réserves à la sortie de l’hiver. Certains, afin de combler leur besoin en sel, lèchent le salpêtre présent sur les murs des chalets. Afin de se débarrasser de leur bourre, ils se frottent aux rochers ou aux arbres. Les femelles, les étagnes, mettent bas un cabri tous les un ou deux ans, au mois de juin. Un bouquetin mâle peut avoir des cornes striées de plus d’un mètre et peser dans les 120 kilos.

Une population observée
Le Parc National de La Vanoise a équipé 14 bouquetins de colliers GPS. « Les résultats de cette opération aujourd’hui terminée, sont en cours d’étude. Les données GPS vont permettre d’identifier les corridors de déplacement entre les sites d’hivernage, de rut, les zones printanières et les zones estivales. Grâce aux entrées génétique et satellitaire, nous allons créer une cartographie des bouquetins de Vanoise. On distingue 3 populations : historique, transfrontalière et celle issue de la réintroduction (à Peisey et Champagny). Historiquement, il y avait de grands comptages afin d’estimer un effectif minimal. Le dernier date de 2017 et recense plus de 2000 individus. Aujourd’hui nous estimons qu’il est plus intéressant d’étudier la dynamique de population, sa croissance ou sa diminution (en cas de maladie). Actuellement les animaux se portent bien, la population est en phase de stagnation », explique Jérôme Cavailhes, chargé de mission faune au Parc.

Un site internet permet de suivre les pérégrinations passées de 14 bouquetins, équipés de balise GPS. Grâce au bouquetin nommé « Jasmin », on sait, par exemple que certains animaux migrent l’été depuis Champagny vers la réserve naturelle de Tignes en passant par Peisey. Infos : bouquetins.vanoise-parcnational.fr/


Textes et photos (c) Lorène Herrero, droits réservés, copie interdite (même partielle) s


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